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Comprendre les microns : l’art du tamisage

Comprendre les microns : l’art du tamisage

L’extraction de hash est un art. Et comme tout art digne de ce nom, il repose sur des paramètres techniques bien précis. Parmi eux, un détail trop souvent négligé : la taille des mailles, exprimée en microns. Dans l’univers du hash haut de gamme, les microns ne sont pas un simple chiffre sur un sac. Ce sont les clés d’une extraction maîtrisée, l’outil ultime pour isoler les glandes résineuses et laisser derrière soi tout ce qu’on ne veut pas retrouver dans la cuillère.

Mais alors, que signifie réellement ce terme ? Pourquoi les microns sont-ils si déterminants dans l’extraction artisanale ? Et comment leur bonne gestion permet-elle de produire un hash d’exception qu’il s’agisse de bubble hash (water hash), de dry sift ou encore de rosin press ? Ce guide vous propose une immersion complète dans l’univers du tamisage, pour mieux comprendre le rôle des microns et les exploiter intelligemment, extraction après extraction.

Qu’est-ce qu’un micron et
pourquoi est-ce si important ?

Un micron (ou micromètre, µm), c’est un millième de millimètre (0,001 mm). Dans notre métier, il désigne la taille des mailles des sacs de filtration qu’on utilise pour séparer les trichomes du reste de la matière végétale.

Le principe est simple :

  • Un maillage large (chiffre élevé, par exemple 220µm) laisse passer de grosses particules et ne filtre que les plus massives.
  • Un maillage fin (chiffre bas, par exemple 25µm) ne laisse passer que les plus petits éléments, capturant uniquement les particules extrêmement fines.

Le but du tamisage est toujours le même : collecter uniquement des glandes de trichomes intactes, sans impuretés. Une bonne gestion des sacs garantit un hash pur, aromatique, fondant. Un mauvais choix, en revanche, peut ruiner la qualité ou faire chuter le rendement. C’est donc un levier crucial pour toute extraction sérieuse.

La science des trichomes
et leur taille.

Les trichomes sont ces micro-structures cristallines qu’on observe à la surface des fleurs. Ce sont eux qui produisent la fameuse résine, celle qui concentre la majorité des cannabinoïdes (CBD, THC, CBG…) ainsi que les terpènes et flavoïdes responsables des arômes, des saveurs et des effets.

On peut dire sans exagérer que les trichomes sont les “fruits” du cannabis — tout part d’eux, tout dépend d’eux.

Il existe trois familles principales de trichomes, toutes différentes en taille, en forme, et en contenu :

Image montrant un grand nombre de trichomes sur une fleur de cannabis, capturant la richesse de la résine.

Trichomes bulbaires (10 à 15 microns) : Les plus petits. Invisibles à l’œil nu, on les retrouve sur les tiges, les feuilles… Leur forme est simple, sans tige visible. Ils produisent très peu de résine, donc peu intéressants pour l’extraction.

Trichomes sessiles, ou trichomes à capitule sessile (20 à 30 microns) : Un peu plus gros, avec une tête globuleuse sur une base très courte. Souvent présents sur les sugar leaves. Ils commencent à produire un peu de résine, mais leur rendement reste faible comparé à la troisième catégorie.

Trichomes capités stipités, ou trichomes à capitule pédonculé (40 à 120, voire 160 microns) : Ce sont eux qu’on cherche. Une longue tige, une grosse tête bien remplie, une concentration maximale en cannabinoïdes et en terpènes. On les trouve sur les calices des fleurs, et ce sont eux qu’on cible en extraction à l’eau, à sec ou à la presse.

Groupement de trichomes de cannabis, montrant des cristaux brillants et résineux sur les têtes de la plante.

C’est pourquoi de nombreux hashmakers professionnels choisissent de travailler entre 45µm et 160µm, cette plage offrant un excellent compromis entre rendement et qualité. Le tri des grades par la suite, à l’œil et au nez, permet d’affiner encore la sélection.

La taille et l’abondance des Trichomes capités stipités dépendent fortement de la génétique, de la méthode de culture, du stade de récolte, et même du climat. Les cultivateurs orientés “hash” sélectionnent leurs variétés non seulement pour la qualité des fleurs, mais surtout pour la densité, la facilité de séparation et la forme des trichomes.
Une plante avec beaucoup de Trichomes capités stipités bien mûrs est un véritable trésor pour le hashmaker.

Une taille variable
selon la génétique.

La taille des trichomes varie considérablement en fonction de la génétique de la plante. Toutes les variétés de cannabis ne produisent pas les mêmes types de glandes, ni avec la même abondance ni la même morphologie, ce qui influence directement la facilité d’extraction et le choix des microns à utiliser.

Les variétés de type Sativa ont tendance à produire des trichomes plus petits, souvent compris entre 70 et 120 microns. Leur structure est généralement plus fine, et les têtes de trichomes sont parfois moins nombreuses ou moins denses. Cela peut rendre leur extraction plus délicate, mais certaines Sativas bien sélectionnées peuvent tout de même offrir un profil terpénique exceptionnel, notamment sur les grades plus fins comme le 73µm ou le 45µm.

À l’inverse, les variétés Indica développent généralement des trichomes plus larges, souvent situés entre 90 et 159 microns. Leur résine est souvent plus épaisse et collante, ce qui les rend particulièrement adaptées aux extractions à l’eau glacée. Les grades 120µm et 90µm sont souvent très intéressants sur ces profils, avec une texture crémeuse et un excellent potentiel fondant.

Et enfin, il y a les hybrides modernes “hash-friendly”. Sélectionnés spécialement pour le tamis, ils développent des trichomes capités stipités en grande quantité, avec une forme régulière, dense, facile à extraire. Ce sont les génétiques idéales pour les lavages intensifs et les extractions haut de gamme.

Quel rôle jouent les microns
dans l’extraction du hash ?

Lorsqu’on parle de tamisage dans l’extraction sans solvant, le choix des microns, c’est-à-dire la taille des mailles utilisées pour filtrer la matière, est fondamental. L’utilisation d’un ensemble de sacs de filtration de différentes tailles permet de trier les trichomes selon leur diamètre, et donc d’organiser l’extraction par qualité. Chaque sac agit comme une barrière sélective, ne laissant passer que ce qui correspond à sa maille. C’est ce qui permet d’isoler les trichomes les plus riches tout en éliminant les débris végétaux, les tiges microscopiques ou les fragments non souhaités.

Ce tri par microns influence directement plusieurs aspects du produit final : sa texture, sa pureté, son fondant, son arôme, et bien sûr, son potentiel de pressage ou de consommation directe. Chaque grade a ses propres spécificités et peut être valorisé selon l’usage souhaité.

Voici un aperçu des tailles les plus couramment utilisées dans l’extraction de bubble hash, avec leur fonction respective :

220µm : Il s’agit du sac le plus grossier, souvent placé en haut de la série. Il ne sert pas à récolter du hash, mais plutôt à filtrer les impuretés les plus volumineuses : fragments de feuilles, morceaux de tige ou autres débris végétaux. Il agit comme un pré-filtre pour protéger les sacs inférieurs.

160µm : Ce grade capte certains trichomes très gros, mais il est souvent accompagné de contaminants. La qualité de ce grade dépend beaucoup de la variété et de la méthode d’agitation. Il peut être intéressant sur certaines génétiques spécifiques, mais reste généralement moins pur.

120µm : Ce micron contient souvent des têtes de trichomes bien formées, particulièrement matures. Il peut produire un hash très agréable, avec une texture crémeuse et un bon potentiel de fondant. Sur certaines variétés, ce grade rivalise avec le 90µm.

90µm : Considéré par beaucoup comme le point d’équilibre parfait, le 90µm combine généralement pureté, arôme, fondant et rendement. C’est un excellent grade pour produire du full melt ou pour presser un rosin très riche en terpènes.

73µm : Ce grade est souvent le plus recherché. Il concentre des trichomes denses, mûrs et très aromatiques. La texture y est souvent collante, brillante, fondante. Idéal pour une consommation directe, il est aussi très utilisé dans les extractions de haute qualité.

45µm : Ce sac retient les trichomes les plus petits et les fragments résineux qui ont pu passer les filtres précédents. La pureté est parfois plus faible, mais certains hashmakers y trouvent des surprises : arômes puissants, couleurs dorées, ou textures très crémeuses sur certaines variétés.

25µm : Le plus fin des sacs, il capture ce qui reste : poussière de trichomes, petits débris, fragments microscopiques. La qualité est très variable, allant d’un hash granuleux et sablonneux à des textures intéressantes si la variété y est adaptée. Il est rarement utilisé seul mais peut être intégré dans des assemblages ou réservé au pressage.

Comprendre les microns

En comprenant le rôle de chaque micron, un hashmaker peut affiner sa sélection, créer des produits adaptés à chaque usage (consommation directe, pressage, formulation), et garantir une expérience constante et maîtrisée. C’est cette lecture fine des grades qui transforme une extraction technique en un véritable savoir-faire artisanal.

Les facteurs influençant le
rendement et la qualité du hash.

Plusieurs éléments influencent la qualité et le rendement du hash obtenu à partir du tamisage :

Génétique de la plante : Certaines variétés sont plus adaptées que d’autres à l’extraction en raison de leur production de trichomes plus gros et plus riches en résine.

Température et agitation : Une eau froide (autour de 0-2°C) permet d’éviter la dégradation des trichomes lors de l’agitation.

Temps de contact : Trop long, il brise les trichomes et mélange les impuretés. Trop court, il limite l’extraction.

Méthode de séchage : Un séchage en freeze dryer permet de préserver au maximum les terpènes et la structure du hash, contrairement au séchage à l’air libre qui peut altérer la qualité.

Optimiser le tamisage en
fonction de l’usage final.

Une fois les grades séparés grâce aux sacs de filtration, il est important de savoir comment orienter leur utilisation selon le type de produit que l’on souhaite obtenir. Chaque micron présente des propriétés spécifiques qui influencent directement la texture, la pureté, et la façon dont il réagit à la chaleur ou au pressage. Voici comment tirer le meilleur de chaque grade selon l’objectif final :

  • Pour un hash Full Melt : Il est recommandé de se concentrer sur les grades entre 45µm et 90µm, qui offrent généralement les meilleures qualités de fonte, de pureté et de richesse aromatique. Sur certaines variétés particulièrement généreuses en Trichomes capités stipités, le 120µm-160µm peut également offrir d’excellents résultats, avec une texture fondante et un profil terpénique unique. Une analyse visuelle et sensorielle de chaque grade reste essentielle pour identifier ceux qui méritent d’être sélectionnés pour du Full Melt.
Quelle méthode choisir ? eau glacée ou tamisage a sec
  • Pour un Dry Sift (tamissage à sec) : La meilleure stratégie consiste à utiliser un système de double tamisage, en commençant par un maillage plus large (environ 150-160µm) pour éliminer les plus gros débris, puis en filtrant à travers un maillage fin comme le 73µm. Cette méthode permet d’obtenir une résine sèche, fine et pure, idéale pour la vaporisation ou la transformation ultérieure. Le dry sift de qualité peut rivaliser avec le bubble hash lorsqu’il est bien nettoyé (clean-up) et trié avec soin.

En adaptant la gestion des grades à l’usage final, on peut valoriser chaque fraction de l’extraction, sans perte de matière, et proposer une gamme de produits cohérente, efficace et qualitative.

Conclusion.

Maîtriser les microns, ce n’est pas juste savoir choisir un sac. C’est comprendre la matière, lire les têtes, sentir les nuances, sentir la fonte. C’est transformer une matière végétale brute en résine noble, vivante, expressive.

Micron après micron, extraction après extraction, on affine. Et dans cette répétition patiente se cache l’essence du hashmaking : un art qui mêle technique, instinct, et amour de la fleur.

Mais il faut le rappeler : tout commence dans les champs. Sans un bon cultivateur, aucun extracteur ne pourra faire de miracle. Un grand hash commence toujours par une grande fleur.

Et c’est dans cette alliance entre culture et extraction que naît le hash d’exception, celui qui raconte une histoire, du champ à la cuillère.

Cet article est destiné à l’information et à l’éducation uniquement. Il ne constitue en aucun cas une incitation à la fabrication ou à la consommation de produits issus du cannabis. Veuillez vous conformer aux lois en vigueur dans votre pays.

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